LES TIGRESSES DIATONIQUES sont reçues au Québec

Voyage au Québec, été 2013

C’était un rêve des Tigresses depuis plusieurs années d’aller à la rencontre des Québécois dans leur pays. En effet, chaque année lors de la FETE DE LA MUSIQUE à PARIS, les Tigresses se produisent place des Vosges. Et chaque fois, dans ce public enthousiaste de plus de 500 personnes, il y a des Québécois qui chantent toute la soirée.

« Il faut venir dans notre pays, nous adorons chanter et nous aimons les chansons françaises…. »

Ce rêve s’est réalisé grâce à la rencontre du maire Denis Lapointe en septembre 2011 dans une petite ville de la Région Parisienne, où nous étions allés jouer.  Il a tout de suite répondu à notre demande et il nous a mis en relation avec son coordonnateur culturel,  Pierre Crépeau.

Et tout s’est mis en marche… Un an et demi d’échanges…
            
Le samedi 21 juillet 2013, nous posions le pied sur le sol québécois, accueillis par Evangéline et Pierre qui nous attendaient à l’aéroport.


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Accueil chaleureux le soir  même dans nos familles.  

Nous étions 3 à être reçus chez Richard et Suzanne. Marie-Hélène, Daniel et Jocelyne. Et ce fut dès ce 1er soir, un repas délicieux préparé par Suzanne. Nous qui sommes gourmands et gourmets,  nous ne pouvions être plus gâtés car Suzanne cuisine à la perfection et chaque jour,  elle s’est surpassée !

Très vite, on s’est sentis « chez nous ». Partager la même langue permet de se sentir bien mais il y avait ce petit « plus » qui est la chaleur de l’accueil.
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Ce qu’on  a aimé d’abord, c’est l’amour que nos hôtes portent à la France. On a admiré ces descendants de ces pionniers qui avaient conquis ce pays grandiose, l’avaient développé avec tant de courage et qui maintenant, restaient si attachés à leur origine et luttaient pour la survie de leur langue. Dans les mois précédents notre départ au Québec,  je m’étais abreuvée de livres sur l’arrivée des premiers colons français. Tout le long de mon séjour,  je mesurais le chemin qu’ils avaient du parcourir. Je suis admirative de ce qu’ils ont fait. Aussi quand Richard nous expliquait avec passion son attachement à la langue française, nous en étions émus et partagions ses convictions.

Le parler québécois  nous a séduit. Ses expressions anciennes, si imagées, avec un sympathique accent qui sent bon le terroir !

Nous avons bien ressenti que préserver sa langue quand on est 7 millions face aux 300 millions d’anglophones du continent américain nécessitait une vigilance de tous les instants.
Et du coup, je nous trouve bien légers, nous,  les Français face à l’anglicisation de notre langue. D’ailleurs, nous nous sommes faits rappeler à l’ordre à l’Université de Québec où nous avions pris un petit-déjeuner, par une serveuse à qui nous demandions des « toasts ». Elle ne comprenait pas puis finit par nous dire,  indignée : « Ah, des rôties ! Mais vous ne pouvez pas parler français, vous qui vivez en France ! ». J’avoue avoir eu honte…

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Ah les rôties de Suzanne ! Nous en avions tous les matins, avec une délicieuse confiture de bleuets ou du sirop d’érable. C’était délicieux de commencer la journée ainsi.
Avec Richard,  nous avons découvert sa ville,  St-Timothée. Joli quartier de maisons posées sur des pelouses parfaitement tondues. Ambiance paisible et balnéaire, avec l’impression d’être dans une maison de vacances avec sa piscine et son jacuzzi. Nous sommes allés au bord de l’eau, avons pique-niqué tous ensemble avec les autres Tigresses et familles les accueillant. Ambiance chaleureuse et joyeuse.

Des journées merveilleuses, il y en eut tous les jours. Les découvertes se sont succédées , site amérindien, village ancien, musée, découverte de la ville… Richard et Suzanne étaient toujours disponibles pour nous accompagner, nous conduire d’un endroit à l’autre. Il y avait aussi les prestations pour lesquelles nous étions engagées. Notre famille était toujours là. L’on sentait la même ambiance dans les autres familles avec cette simplicité, cette générosité qui nous ont touchés. Et c’est ainsi que beaucoup de soirées se sont terminées chez les uns et les autres, à festoyer tous ensemble.


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Il y eut de belles rencontres qui sont devenues de belles amitiés. Suzanne et Richard, bien sûr mais aussi Evangéline avec qui j’avais eu beaucoup d’échanges de courriels pour l’organisation de notre hébergement et avec laquelle je me suis sentie,  dès la première minute de notre rencontre, sur la même longueur d’onde. Son tableau trône dans notre salon. C’est un bonheur de le voir.
Mais aussi, Louise, René, Pierre, Maurice, Andrée, Jean-Pierre et bien d’autres encore…


Ce fut vraiment 15 jours d’échanges et de partages comme j’en rêvais.

Le départ,  le 4 août, fut difficile. Nous avions tous conscience que prenait fin un moment privilégié. Tous,  nous étions tristes de nous quitter.

Mais nous savons que nous nous reverrons. Nos cousins québécois, nous les attendons en France ! A notre tour maintenant…
                

                            Jocelyne Cirade